” Mon dos me dégoûte ! Mais grâce aux peelings il  a vraiment changé ! Encore un peu de persévérance pour ne pas le toucher du tout, et à moi les robes décolletées et les maillots de bain. “

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Il est possible de s’en sortir ! What does not kill you makes you stronger!!

J’ai découvert en décembre dernier que je souffrais de derma depuis 10 ans. À l’inverse de beaucoup de témoignages que j’ai pu lire chez peau.ssible je n’en avais absolument pas conscience. Voici mon histoire ! Si vous voulez échanger avec moi, n’hésitez pas à laisser un commentaire sous le post et je vous contacterai en perso. Aujourd’hui, j’ai tellement à cœur de pouvoir aider les jeunes femmes qui vivent la même situation.

J’ai toujours eu une peau particulièrement fragile souffrant d’allergies et d’eczema sévère depuis mon enfance. J’ai eu la chance de ne pas avoir d’acné pendant le début de mon adolescence.

Malheureusement pour moi, tout a commencé lorsque l’acné est apparu sur mon dos à l’âge de 17 ans. Au début, j’en avais peu puis cela s’est détérioré. J’avais tellement de boutons que cela fait 11 ans que je n’ai plus porté de robe à bretelles ou décolleté dans le dos, de débardeur et je ne parle même pas des maillots de bain… 11 ans que je ne me baigne plus, que je ne vais pas à la piscine et que je porte des robes/tops manches courtes couvrant les épaules. Je suis bien sur allée voir une dizaine de Dermato. Ils m’ont tous dit d’arrêter de me gratter, d’essayer des dizaines de crèmes, antibiotiques et même roacutane. Problème : je ne supporte rien car ma peau est très sensible et atopique. J’ai même essayé le laser qui a réduit mes taches mais l’acné continuant toujours à arriver quelques mois après on ne voyait plus du tout les bénéfices du laser.

A l’été 2019, j’ai décidé de commencer le Reiki pour mes problèmes de peau entre autres. Le Reiki m’a aidé à diminuer les poussées d’acné et estomper un peu les cicatrices. C’est une technique efficace sur la durée si on le fait régulièrement. Malgré tout, à lui seul, le Reiki n’était pas suffisant pour moi.

En octobre 2019, j’ai décidé de commencer une psychothérapie. Je n’y allais absolument pas pour mes boutons du dos. Cependant, début décembre, je décide d’en parler à ma psy. Je lui explique que je suis extrêmement mal à l’aise avec mon dos, que je ne supporte pas me voir, que je me dégoûte, que je n’ai pas porté de robes ou top à bretelles ou manches courtes depuis 10 ans et je ne parle même pas des maillots de bain ou des potentielles relations amoureuses. Je lui montre mon dos pour qu’elle comprenne. Je tremblais de l’intérieur à l’idée de soulever mon t-shirt. Et là elle me dit “ah mais ça va, c’est rien !”. Choc ! Je ne comprends pas. Pour moi, c’est énorme ! C’est horrible ! C’est moche ! Ça me dégoûte ! Je me dégoûte ! Et certaines de mes amies les plus proches, ma sœur et ma mère comprennent que je sois super gênée. Je ne comprends pas qu’elle ne comprenne pas.

Je me dis qu’elle aussi est comme tous les Dermatos que j’ai vus. Elle ne comprends pas que ça soit horrible et que ça me pose un énorme problème dans ma vie sociale. Ou alors en tant que psy elle ne va pas m’affoler plus que je ne le suis déjà. Je me mets à pleurer… 1ère fois que je pleurs devant elle. Elle m’a ensuite gentiment expliqué que je souffrais de Derma. Que c’était une maladie au même titre qu’une anorexie ou une boulimie et que je cherchais à m’autoriser détruire. Je n’ai pas compris tout de suite car moi je rêvais d’un dos parfait sans bouton et que bien sûr je ne voulais pas m’auto détruire alors que mon dos est mega nuisible. En plus, j’ai une exigence envers moi-même et une quête de la perfection poussée à l’extrême. Je voulais tellement une peau parfaite, pure, douce, lisse, sans bouton. En les perçant, j’avais le sentiment que j’allais les faire partir plus rapidement car je ne voulais pas voir de points noirs ou de boutons blancs.

Connaissant un peu mon histoire, on a réussi à comprendre que cela venait d’un non amour de soi, du fait que je voulais certainement me sentir aimée par ma mère donc je créais mes boutons pour attirer son attention. Totalement inconscient.

Aujourd’hui, je pense que ça a du sens mais je ne peux toujours pas expliquer pourquoi je touchais mon dos. Je ne m’en rendais même pas compte. Cet appel à l’aide n’a donc servi à rien, je n’ai pas eu plus d’intention de ma mère donc il a bien fallu que je change. J’ai donc lutté pour essayer d’arrêter de me toucher le dos. Chez moi, c’était un toc je ne m’en rendais pas compte du tout. Le seul moment où je m’en rendais compte c’était lorsque j’étais sous ma douche et que je me grattais mais là encore je pensais que c’était une bonne chose d’enlever les points noirs et percés les boutons blancs (no comment !!).

En janvier, je suis allée voir cette Dermato recommandée par ma psy. Elle m’a tout de suite proposé de faire des peelings. J’ai donc fait un peeling en janvier, puis un autre en février. Le 3ème peeling devait avoir lieu en mars. Coronavirus oblige, j’ai du attendre juin. Je voulais que le confinement se termine juste pour pouvoir retourner faire mon peeling. Le peeling à été un super déclencheur car cela brûle un peu la peau pour la régénérer. Ce qui me permettait de sentir que ma peau était différente donc il ne fallait pas que je la touche. J’avais aussi l’impression que je faisais “reset” et j’étais motivée à ne plus y toucher pour effacer les traces au plus vite.

En meme temps, depuis février, j’ai arrêté totalement le sucre ce qui a réduit l’acné drastiquement et je suis suivie par une naturopathe pour d’autres problèmes de santé et les complements alimentaires que je prends m’ont permis de réguler très nettement mon acné.

Aujourd’hui, j’ai encore envie de faire 1 ou 2 peelings pour estomper les tâches (ce qui fera 6 ou 7 au total), j’ai quasi plus de boutons à part 4-5 qui poussent la semaine de mes règles. Je me rends compte aujourd’hui que j’ai arrêté de me ronger les ongles et de m’arracher les peaux le jour où j’ai décidé de me mettre du vernis de couleur sur les mains. Mes mains étant belles, je ne voulais plus toucher mes mains. Le peeling a eu le même effet pour moi. Le dos commençant à devenir mieux, je n’ai plus trop envie d’y toucher. Bien sûr, les mauvaises habitudes perdurent de temps en temps mais aujourd’hui je me rends compte quand je les touche et j’ai le choix de continuer ou arrêter. Je lutte encore pour arrêter mais dans ce cas là, je décide de changer de pièce, d’occuper mes mains, de partir me promener. Encore un peu de persévérance pour ne pas me toucher le dos du tout et à moi les robes décolletées et les maillots de bain !!

Je n’imaginais pas du tout être malade et encore moins pouvoir guérir si vite mais je suis tellement contente d’avoir presque réussi ce challenge envers moi même. En l’espace de 8 mois, mon dos a vraiment changé. Je sais que je dois encore travailler sur l’amour de soi, la relation avec ma mère et ma quête de perfection mais le résultat visuel de mon dos me donne confiance pour relever d’autres challenges sur moi-même. Doucement, j’essaie d’apprivoiser mon corps avec toutes ses imperfections et j’espère réussir à m’aimer pour pouvoir aimer en retour.

Voilà mon chemin de vie !! 

dermatilomanie

♥️ Témoignage à retrouver sur Instagram @peau.ssible

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