Ca fait 3 jours que j’ai la grippe et que je suis clouée au lit…

Alors j’en profite, dès que la fièvre descend un peu, pour réfléchir à mon livre sur la dermatillomanie, comment j’aimerais le structurer etc.

Et je reprends aussi tous mes anciens journaux intimes, carnets et feuilles sur lesquels j’ai TANT parlé de derma.

Ce n’est pas facile de me replonger dans mon « cerveau d’avant », dans toutes ces souffrances,  cette détresse. Je réalise que j’ai vraiment été une « ado torturée », criblée d’angoisses et de peurs, que je gardais à l’intérieur de moi, sans jamais en parler… Avec du recul (j’ai 29 ans et 15 ans de ferma derrière moi), je suis triste pour cette petite fille que j’ai fait tant souffrir. J’aimerais remonter le temps et l’aider à ne plus se faire tant de mal…

> Je me suis beaucoup confiée après des crises… Ces moments où je sentais que j’avais BESOIN de parler, mais personne pour m’écouter ou vraiment me comprendre. Vous aussi l’écriture peut vous apporter ce soutien la ?

Alors je voulais vous partager quelques extraits de textes que j’avais écrits dans ces moments-là… (cette photo a d’ailleurs peut être été prise dans un de ces moments !)

25 janvier 2006 – (16 ans)

« Si vous voyiez ma tête !

Mais c’est pas possible je suis un monstre ! Ca me gâche plus que tout au monde la vie… Je sais que c’est horrible de dire ça parce que je pourrais avoir une maladie grave, un handicap, de gros soucis… mais j’en peux tellement plus ! Pour moi ce serait une nouvelle vie d’avoir une belle peau ! A tous les points… ! »

22 mai 2015 – (25 ans)

« Hier j’ai fait une de mes plus grosses crises… je suis pas allée travailler aujourd’hui… Je sais pas trop ce qu’il s’est passé. Je suis restée 1h30 dans la salle de bain. Couchée 2h alors que je mettais couchée à 1h ou 2h toute la semaine. J’étais épuisée. Ce matin vu ma tete, impossible de sortir. Ca faisait longtemps que je n’étais pas allée aussi loin.. Ca me brûle de partout….Heureusement j’avais pas une trop grosse journée, j’ai dit à ma boss que jetais malade.. Elle l’a bien pris. Au final j’ai dormi jusqu’à 15h. Je pense que j’étais à bout…

Septembre 2017 – (27 ans)

Mais comment peut-on infliger ça à quelqu’un ?

Si un jour on m’avait dit que dans ma vie je mutilerai quelqu’un, que je lui arracherai la peau, que je le ferai saigner…. Non ce n’est pas possible que je sois capable de faire ça.

Quand je vois les états dans lesquels je me mets, je me dis qu’en fait le problème c’est tout simplement que je ne suis pas consciente d’être moi-même. La peau que je vois, le corps que je regarde et dans lequel je bouge, ce ne sont pas les miens.

C’est comme si on faisait 2. Il y a eux et il y a moi. Eux ne sont pas comme je voudrais qu’ils soient, alors je les rejette. Je ne les accepte pas. Je ne veux pas les considérer comme étant moi. Non moi je ne suis pas ça. Moi je suis parfaite, j’ai la peau lisse et claire. Cette personne qui a des imperfections, ce n’est pas moi. Je ne la connais pas. Mais en fait, au risque de te décevoir, si si c’est bien toi… »

(Cette lettre est ensuite très longue)

♥️ Post Instagram @peau.ssible

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