« J’ai un petit diable dans la tête ».

Vraiment ?

Je voulais vous partager ce soir une discussion que j’avais eue avec ma psy un jour, et qui m’avait beaucoup fait réfléchir.

Je lui avais parlé de cette sensation horrible qu’on ressent pendant une crise.

Ces « conflits internes » où une part de moi dit « arrête » et une part l’entend à peine et continue ce qu’elle a commencé à faire.

Je disais à ma psy « non mais vraiment je ne peux PAS m’arrêter. C’est horrible, c’est comme si quelque chose me contrôlait ».

C’est au moment où elle m’a demandé « mais, c’est QUOI ce qqch qui vous contrôle ? » que j’ai en fait réalisé que ce « quelque chose » n’existait pas. Cela ne peut rien être d’autre que moi.

Il n’y a pas de « force supérieure » en moi.

Il n’y a pas de diable, de démon ou de quoi que ce soit.

Je suis la seule à habiter ce corps 🙂

Toutes les pensées que j’ai et les comportements que j’effectue proviennent de MOI et de moi-seule.

OK, mais alors pourquoi je fais ça ?

S’il y a bien une chose à comprendre sur le corps humain, c’est qu’il est programmé pour SURVIVRE. L’intelligence générale de notre corps est tendue vers ce seul objectif. Chaque jour, le coeur doit continue à battre et le corps met donc en oeuvre tout ce qui est en son pouvoir pour maintenir notre équilibre, et notre santé.

Comment ? Il fait avec ce qu’il a…

Problème : parfois, il n’a pas d’autre choix que d’ « utiliser » certains comportements néfastes. Même si lui, à l’intérieur, il ne sait pas que ça l’est ! Lui, c’est sa seule ressource disponible à court terme.

C’est exactement ce que fait cette fameuse « petite voix » dans notre tête, ce petit « diable… ».

A l’intérieur de notre corps, il y a sûrement un bouillonnement, un stress, des émotions non gérées, des blocages émotionnels. HOP, dès qu’il le peut, le corps nous pousse à dégainer l’arme qu’il connaît le mieux : la crise de dermatillomanie.

Celle qu’on a répétée des milliers de fois et qu’il connaît par coeur. De l’intérieur lui, il ne sait pas qu’elle nous fait du mal, qu’elle nous plonge après dans la culpabilité pendant des jours. Lui, tout ce qu’il sait c’est qu’à court terme, c’est le seul moyen qu’il a d’essayer de nous apaiser un peu et de gérer ces noeuds émotionnels…

La leçon de tout ça ?

NOUS sommes les seuls responsables de notre guérison. Rien ni personne ne nous « contrôle », ne nous aliène. Ce sont NOS pensées, NOS comportements.

Cela veut dire qu’on a aussi le POUVOIR de créer de nouvelles pensées, de nouvelles habitudes, de nouveaux comportements. Tout comme on a petit-à-petit créé ce trouble.

Gardez toujours espoir.

Et surtout : ne baissez jamais les bras et continuez d’agir, d’avancer.

Ce sont tous les petits pas qui comptent <3

♥️ Post Instagram @peau.ssible

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