Ce confinement lié à la crise du Covid-19 est une mise à nue.

Une parenthèse de vie qui nous met réellement face à nous-mêmes. Sans repères, sans possibilité de fuite . Un retour à l’essentiel

Nourriture, vie sociale, pratique sportive, travail, achats… tout se retrouve réduit au strict minimum.

En empêchant tous les excès, ce confinement supprime aussi tous les exutoires. Ces refuges qui servent à fuir le réel….

Et même le temps décélère. Ce rythme effréné qui absorbe, souvent inconsciemment, les plus grandes angoisses de ceux qui le suivent… Un rythme effréné qui cache la réalité derrière un emploi du temps, une organisation, des injonctions . Plus le temps de voir ce qu’il y a derrière. Plus envie de le voir…

Mais là, le rideau se lève. Mis à nus, on découvre ce qu’est la vie dans son plus simple apparat. Une vie faite de calme, d’ennui, d’émotions fortes, agréables ou désagréables. Une vie dans laquelle la spontanéité décide, à la place de l’emploi du temps

Et si nous avions peur de cette vie ? On parle sans cesse de développement personnel, de retour à l’essentiel, d’arriver à « s’écouter ». On vante ce mode de vie comme la quintessence et le modèle à atteindre.

Moi la première.

Pourtant, lorsqu’une opportunité inédite de le vivre enfin s’offre à moi, je réalise que j’en ai peur. Parce qu’en fait, au fond de moi je suis bercée d’illusions. Je me suis convaincue que j’étais « spontanée mais organisée », « efficace », « productive ».

Mais j’ai juste peur de moi-même et de devoir décider de ce dont j’ai envie ou non, seulement par la force de mes propres ressentis. Et si nous avions perdu la capacité de le faire ? Nous qui avons passé tant de temps à organiser notre vie, à nous rassurer dans des to-do listes à rallonge et un rythme toujours plus intense ?

Depuis le début du confinement j’ai l’impression de vivre dans la culpabilité. Cette sensation d’avoir enfin « retrouvé le temps » et de devoir l’optimiser, en faire toujours plus, « avancer ».

Je me sens agitée. Comme un bouillonnement intérieur, qui distille des élans d’action comme les vapeurs qui sortent d’une cocotte minute. Mais en fait, je crois juste que c’est ça, la vraie vie. Se sentir vivant. Sentir enfin toutes ces choses que d’habitude on fuit dans l’agitation.

Et en fait, c’est NORMAL de ne pas comprendre, de ne pas avoir de réponse, de ne pas savoir ce qui est le mieux, de ne pas avoir de plan idéal. La seule chose que l’on puisse faire c’est ACCEPTER parce qu’en fait : c’est ca la vie

Alors je sais que c’est dur, mais essayons de profiter de cette période complètement inédite (et unique !) pour re-apprendre à aimer l’essentiel. La vie simple et pure. La vie sans fuite en avant. L’ennui, les émotions quelles qu’elles soient.

Prenez soin de vous <3

 

♥️ Post Instagram @peau.ssible

Article précédent
Pourquoi chercher la perfection ?
Article suivant
Chemin de guérison : un jour après l’autre
Pourquoi chercher la perfection ?
Chemin de guérison : un jour après l’autre